"Quand, sur l'injonction de Gwennolé, Gralon eut jeté à la mer le corps de sa fille suppliante, les flots qui venaient de noyer Is s'arrêtèrent, subitement calmés ; et le vieux roi se retrouva seul, avec le moine, sur le terre-plein où s'élève aujourd'hui l'église de Pouldahut. Son cheval, vieux comme lui, tremblait de tous ses membres et haletait, la tête basse, les naseaux encore dilatés par l'épouvante. Gralon carressa doucement son cou, lissa les poils de sa crinière souillés d'écume et enchevétrés de goémons. De tous les êtres qu'il avait aimés, cétait le seul qui lui restât."

Anatole Le Braz "Au pays des pardons"

Argol : statue de cavalier (le roi Gradlon ?), située sur le portail triomphal baroque (1659).

Argol : le calvaire  (1593, très remanié).

Autrefois, le roi Marc'h (c'est à dire cheval en breton) était un grand guerrier qui n'hésitait pas à trousser les filles... Mais il vénérait Sainte Marie et c'est lui qui aurait fait construire la première chapelle de Sainte Marie du Ménez Hom. A sa mort, il devait être damné mais la vierge intercédat en sa faveur : Dieu consentit à ce que "son âme demeure dans sa tombe jusqu'à ce que cette dernière soit assez haute pour que, de son sommet, le roi Marc'h puisse voir le clocher de la chapelle." Mais il fut enterré sur le versant du mont opposé à la chapelle et il doit patienter jusqu'à ce que les passants aient déposé suffisamment de pierres sur sa tombe et qu'il puisse ainsi, de son sommet, voir le fameux clocher.

Chapelle Sainte Marie du Menez Hom, batie sur un ancien champ de foire, au croisement de voies commerciales fréquentées.

Arc de triomphe de 1739.

Larron sur le calvaire

Calvaire de 1544

Pour tous, c'est bien Cambronne qui prononça le "mot de Cambronne", à Waterloo, le 18 juin 1815.

Et d'ailleurs "merde" ça a quand même une autre allure que le banal "la garde meurt et ne se rend pas" !

Et pourtant, il semble bien que le pauvre Pierre Cambronne ne soit qu'un usurpateur....

D'ailleurs, toute sa vie, il a nié avoir prononcé un tel mot...

Preuve en est que sur sa statue nantaise, c'est bien la formule classique qui figure, et non l'horrible mot !

D'ailleurs, d'après Bleimor, c'est à dire le célèbre Jean Pierre Calloc'h, le premier "merde" a été prononcé en 1808, soit 7 ans avant Waterloo !

Du moins, ce sont ces propos que rapporta Michel Goulletquer...

En effet, le 22 mars 1808, 2 frégates retour de Martinique, sont encalminées dans les coureaux de Groix, face à une division navale anglaise de 6 navires. La Sirène (36 canons), commandant Victor-Guy Duperré, est attaquée par un vaisseau anglais de 74 et une frégate de 36 ; "amène ou je te coule" lui crie l'anglais ; certains prétendent que Duperré lui répondit : "coule, je n’amène pas" ou plutôt le célèbre « merde » qui serait donc le mot de Duperré et non celui de Cambronne... Toujours est-il que la Sirène réussit  à se réfugier sous la batterie La Croix à Groix, où l'anglais n'osa le suivre, pour réparer puis regagner Lorient !

Alors, qui croire ?